Port-Marianne | L’Ordre des Chevaliers des quatre vents est une association d’évocation, vous l’aurez compris, médiévale.

Quatre vents, en hommage à l’origine variée de ses membres, mais aussi en référence au cosmopolitisme de la ville de Montpellier, et ce depuis le XIIème siècle. La troupe existe depuis treize ans et compte 40 membres, âgés de 19 à 71 ans. Ses activités se déroulent, en partie, autour de campements médiévaux qui reconstituent la vie quotidienne d’il y a neuf siècles.

Costumes et ustensiles sont fidèlement reproduits dans un soucis d’authenticité. « Pas de téléphone, les gens apprécient de s’éloigner de leurs soucis quotidiens. C’est tellement prenant que l’on se déconnecte aisément » précise Guilhem de Montpellier, haubergier de son état. Gueux et jouvencelles animent moult ateliers auxquels peut participer le public (enluminure, travail de la laine, fabrication de cotte de maille…).

« A l’école, on nous apprend les dates phares mais ce n’est pas du tout signifiant. Nous, nous proposons d’apprendre le Moyen-Âge par la petite histoire. Celle de la vie de tous les jours, qui image bien plus la réalité historique. Notre troupe s’axe sur le XIIème-XIIIème siècle, une période de profusion dans tous les domaines (apparitions des villes, explosion démographique…)« , explique Maude, la chaste paysanne.

Bien entendu, les combats épiques tiennent le haut de l’affiche, couards s’abstenir au risque d’être pourfendus ! D’ailleurs, un entrainement à l’escrime médiévale est indispensable. L’intérêt d’intégrer la troupe est double : sportif, du fait des combats ainsi que culturel. « La passion se transmet entre initiés et non-initiés. Chaque membre est rattaché à un atelier et, avec le temps, il acquiert de réelles connaissances« , précise Maude. On s’aperçoit, par exemple, que le fait de manger sucré-salé ou épicé était tout à fait dans les mœurs. Or, aujourd’hui, cette cuisine est perçue comme venant d’ailleurs. « Nous sommes dans la transmission, notre but est de prendre du plaisir et d’être le plus authentique possible« , ajoute Guilhem. Ou comment garder son âme d’enfant tout en se cultivant.

Le jeudi, de 21h à 22h45, à la MPT Mélina-Mercouri de la Vieille-Poste. 06 61 35 34 34.

Midi Libre, édition Monpellier du 221/11/2013.