Neuf troupes médiévales ont animé ce dimanche dans une ambiance bon enfant

Les vestiges du Crès datant du Moyen Âge sont certes limités niais la fête médiévale, lancée il y a huit ans par Le Crès Art et culture, est bien ancrée dans le calendrier festif de la commune. Le public, quoique légèrement moins nombreux cette année, s’est pressé, hier, dans les rues parsemées de paille pour faire illusion. Il n’a pas non plus boudé la trentaine de stands répartis dans le centre.

Parmi les nombreuses animations programmées, les saynètes jouées par les troupes médiévales ont rem-porté un vif succès. Les spectateurs ont été transportés au XIIIè siècle sur les traces de Simon de Montfort, Pierre de Voisins, Enguerran… Des personnages historiques auxquels les membres de la compagnie des Quatre Vents redonnent vie avec toute la passion qui les anime, Leurs allusions à l’actualité ne manquent pas de faire rire. Certains thèmes – qu’il s’agisse de la gabelle ou des impôts – ont traversé les siècles. Sur le campement reconstitué, certains ateliers plaisent plus particulièrement. Les enfants font la queue pour affronter un chevalier une épée à la main, avant de recevoir un diplôme à leur nom. Les démonstrations de danses – branles, suites morguées et pavanes – sont également très applaudies. Accompagné par les musiciens du groupe Coriandre, les membres de l’association Douves et donjons devaient titiller les volontaires à l’occasion d’une « danserie » qui clôturait la journée. « Le répertoire de musiques anciennes s’est perpétué grâce à la tradition orale », explique Evelyne, tirant une charrette remplie d’instruments. « Les pas des danses sont toujours connus grâce à un recueil consigné, à l’époque de la Renaissance, par le chanoine Toinot Arbeau », apprenait Sabine, présidente de Coriandre, au public. Une fête décidément bien conviviale où l’on apprend tout en s’amusant. •

C. S.