• Post category:Coin Presse

La manifestation emblématique du Pic Saint-Loup attire curieux et passionnés

C’est devenu une tradition aux Matelles. Chaque premier week-end de mai, le village remonte le temps. La pendule s’arrête au Moyen Âge, lors-que la cité régnait sur la République de Montferrand.

La volonté de la communauté du Grand Pic Saint-Loup d’élargir, cette année, la manifestation à d’autres sites médiévaux remarquables a été contrariée, samedi, par la pluie. La randonnée animée au château de Montferrand a dû être subitement interrompue, ainsi que la visite commentée du village de Saint-Martin-de-Londres. Partie remise, si le ciel le permet.

Hier, c’est le pollen qui pleuvait au-dessus du campement animé par les associations médiévistes aux Matelles. Les chevaliers de l’ordre des Quatre Vents, toujours fidèles, ont joué le jeu entre deux éternuements. Simon de Montfort, Aymard de Boisguilbert et Enguerrand de Valdore, incontournables personnages, dissertaient sur leurs fiefs respectifs, tandis que les cotes de maille trempées de la veille séchaient sous la tente.

Frileux le matin, le public est devenu plus dense au fil dé la journée. Beaucoup de curieux, comme Élodie et sa fille, venues chercher une simple distraction dominicale. Il y avait de quoi faire avec la quarantaine d’exposants qui avaient pris possession des ruelles. Au choix : produits du terroir, costumes et objets d’art… Les passionnés d’histoire ne boudent pas non plus ce type de manifestation. Il faut dire qu’il y en a pour tous les goûts.

Certains ateliers pédagogiques, comme celui consacré aux armes de siège, remportaient un vif succès auprès de la gent masculine, avec des maquettes ressemblant à s’y méprendre à des catapultes. Que nenni. Il s’agissait en fait d’un mangonneau qui pouvait envoyer un boulet de 300 livres à 400 mètres. Le trébuchet, répandu entre le XI et le XIIIe siècle, a quant à lui été utilisé par Simon de Montfort lors de la prise de Minerve. La foule se féminisait aux abords des ateliers de calligraphie ou d’herboristerie, où certains espéraient même trouver un remède contre les allergies… L’écorce de saule est bien l’ancêtre de l’aspirine, romarin et lavande des antiseptiques reconnus. Preuve qu’on a beaucoup à apprendre du Moyen Âge, contrairement aux idées reçues.

Cathy SOUN